Fuente:
Courrier international
Fecha de publicación:
13 Mayo 2019
En Albanie, au cours du week-end des 11 et 12 mai, les manifestations contre le gouvernement qui durent depuis plus de trois mois sont montées en intensité et un groupe de protestataires a pris pour cible le bureau du Premier ministre Edi Rama.
Alors que des milliers de manifestants ont investi les rues de Tirana, la capitale, à l’appel du principal parti d’opposition ce samedi 12 mai, un groupe d’individus a lancé des cocktails Molotov sur la façade du bâtiment gouvernemental. Les heurts ont fait des blessés parmi les manifestants comme parmi les forces de l’ordre. Un cadre du Parti démocratique, Sahit Dollapi, a également été blessé samedi, relève le site Albanian Daily News.
Cela fait maintenant trois mois que ce parti d’opposition appelle à la démission du chef du gouvernement, l’accusant de collusion avec la mafia et de fraude électorale lors du scrutin de 2017.
Le processus d’adhésion à l’UE menacé ?
L’Union européenne et les États-Unis reconnaissent la légitimité du gouvernement actuel, appelant l’opposition à retourner au Parlement et à participer aux élections locales du 30 juin.
Si les violences se poursuivent, elles pourraient mettre un frein aux discussions sur le processus d’adhésion de l’Albanie à l’Union européenne, pour lequel Bruxelles a donné son accord – sous conditions – le 26 juin 2018.
Le leader du parti, Lulzim Basha, a lancé un nouvel appel à manifester lundi 13 mai à 18h30.