Les représentants de la société civile enfin conviés au débat sur le droit à l’accès à l’information. L’une des leçons des assises qui se sont tenues hier à Rabat.
Le chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane soulignait ce jeudi la nécessité d'accélérer le processus de promulgation de la loi sur le droit d'accès à l'information. C’était à l’occasion du colloque national organisé sous le thème «Le droit d'accès à l'information: levier de la démocratie participative». Il se trouve cependant que la première mouture du projet de loi relatif au droit à l’accès à l’information dévoilé par le gouvernement avait été préparée sans que les principaux concernés, à savoir les journalistes, et les autres acteurs de la société civile, aient été associés au processus.
La tenue du colloque s’inscrivait donc surtout dans une optique de réparation. Même si elle intervient avec un certain retard, l’initiative a été saluée par la société civile qui se réjouit que le gouvernement ait enfin pensé à ouvrir le débat. «Nous espérons désormais que ce soit le point de départ d’un dialogue continu avec les acteurs de la société civile», a commenté Abdessamad Saddouq, secrétaire général de l’ONG Transparency Maroc, contacté par Lakome.
«On aurait souhaité que cette consultation se fasse bien avant, car le processus d’élaboration d’un texte de loi est aussi important que la loi elle-même », a-t-il poursuivi. Le pas fait par le gouvernement en direction de la société civile devrait selon lui se traduire dans le texte définitif, car ce dernier est « une plateforme appelée à être amendée, qui devra prendre en considération les remarques faites par les acteurs de la société civile et les organismes institutionnels»
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