Tamarod Maroc appelle à une monarchie parlementaire

Fuente: 
Lakome
Fecha de publicación: 
18 Jul 2013

Pour leur première sortie publique, les initiateurs de Tamarod au Maroc ont dévoilé leur plate forme et les objectifs de leur mouvement. Mouvement réformiste ou anti-Benkirane ?

Les visages tendus et le verbe hésitant les cinq fondateurs, dont une jeune femme, se sont présentés aux journalistes venus à la conférence de presse tenue le 17 juillet à Rabat. «Prenons acte de la réalité marocaine marquée par une crise à tous les niveaux, politique, économique et social, nous appelons à créer un débat social pour éviter que le pays ne sombre dans l’abîme», prévient les fondateurs de ce mouvement qui a vu le jour la première fois en Egypte. Ils appellent les Marocains à manifester le 17 août prochain.

Les revendications de ce mouvement sont au niveau politique, une révision constitutionnelle, la départ du gouvernement et la dissolution du parlement, mettre fin aux violations des droits humains et la libération des prisonniers politiques. Economiquement, #Tamarod appelle à la construction d’une économie nationale où l’Etat jouera un rôle de premier plan. Egalement, il exige une rupture avec l’endettement et la dépendance à l’égard des institutions financières internationales et enfin garantir une juste répartition des richesses. Socialement, parmi les revendications portées par ce mouvement né sur les réseaux sociaux, on retrouve l’intégration directe des diplômés chômeurs dans la fonction publique. Avec un cahier de doléances semblable à celui du Mouvement du 20 février, Tamarod est-elle une version édulcorée du mouvement de 2011 ?  «Nous sommes dans la lignée des mouvements de protestations qu’a connu le Maroc. Plusieurs d’entre nous ont pris part au M20F, la grande différence est que nous sommes clairement pour une monarchie parlementaire, sans ambiguïtés», explique Taoufik Moutiî, un des initiateurs de #Tamarod

Réputée proche de l’USFP, les membres de ce mouvement ne cachent pas leur appartenance à plusieurs formations politiques mais insistent pour dire qu’ils sont au sein de #Tamarod à titre individuel. Ces jeunes militants n’ont pas ménagé le gouvernement Benkirane et s’insurge contre toute instrumentalisation de la religion dans le champ politique.

D’autres groupes sur Facebook revendiquent le label «Tamarod». La ligne de démarcation entre eux est le seuil politique de leur démarche. Certains appellent à un changement de régime, d’autres revendiquent une réforme du régime et le passage à une monarchie parlementaire.  Ces derniers comptent lancer une série rencontres avec les jeunesses des partis, les syndicats et les intellectuels et les artistes.  Dès l’annonce de Tamarod Maroc, des proches du PJD ont crée à leur tour un mouvement, appelé Samidoun (Nous résisterons), pour défendre «le gouvernement et les valeurs islamiques». L’opposition parlementaire promet de se déplacer dans la rue…

 

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