La farandole continue

Fuente: 
Liberté
Fecha de publicación: 
06 Oct 2012

Sur les neuf nouveaux sigles, seul Taj peut prétendre à une certaine notoriété, même s’il y a, à peine quatre mois, il était insensé de parier sur la création de ce parti.

Le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales a délivré, jeudi dernier, des arrêtés d’agrément à cinq partis politiques nouvellement constitués.
Il s’agit du Front national de l’authenticité et des libertés (Fnal), présidé par Abdelhamid Djeldjli, du Médiateur politique (El-Wassit), drivé par Ahmed Rouibat Larouci, du Parti de l’unité nationale et du développement (Pund), dirigé par Mohammed Dif, du Parti de la voie authentique (PVA), présidé par Abderahmane Sellam et de l’Union nationale pour le développement (UND), managé par Mahfoud Gherba. Quelques jours auparavant, quatre autres formations ont reçu, du département de Daho Ould Kablia, leur quitus pour activer en toute légalité sur la scène politique nationale, soit le Front du militantisme national (FMN), l’Union pour le rassemblement national (URN), le Front des jeunes démocrates pour la citoyenneté (FJDC) et le fameux parti Tajamoua Amel El-Jazaïr (TAJ), présidé par l’ex-mentor du MSP et actuel ministre des Travaux publiques, Amar Ghoul.
Sur les neuf sigles, seul Taj peut prétendre à une certaine notoriété. Il est vrai qu’il y a, à peine quatre ou cinq mois, il était insensé de parier sur la création de ce parti tant son principal fondateur, Amar Ghoul en l’occurrence, semblait solidement arrimé à sa famille politique — le MSP et, par ricochet, l’Alliance de l’Algérie verte — pour laquelle il a réussi à engranger 15 sièges de députation rien que dans la circonscription électorale d’Alger.
Il n’en demeure pas moins que Taj est parvenu, en très peu de temps, à se structurer et, surtout, à capter l’intérêt de l’opinion nationale grâce à la personnalité et les positions inattendues de son président, mais aussi l’attention particulière que lui accordent les autorités publiques, lesquelles l’assimilent potentiellement à l’allié issu de la mouvance islamiste qui remplacerait le MSP dans le giron du pouvoir.