L'UDS est née, comme scission du FFS

Fuente: 
Le Soir d'Algérie
Fecha de publicación: 
04 Nov 2012

S.A.I.  Depuis hier, la scène politique nationale s’est enrichie d’un nouveau parti en gestation. C’est désormais au nom de l’Union démocratique et sociale (UDS) que s’exprimera Karim Tabbou, l’ex-premier secrétaire national du FFS. L’annonce solennelle de la création de l’UDS a été faite, hier, à Alger, en présence d’une dizaine de membres fondateurs.
Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) - Même s’il se surprend à prononcer par moments FFS au lieu d’UDS, Karim Tabbou ne dit pas moins qu’il éprouve du bonheur d’avoir rompu définitivement les amarres avec son ancien parti. Le lapsus, en l’espèce, n’est donc nullement révélateur. «J’éprouve un sentiment de bonheur. A présent, nous avons le droit de nous immiscer dans nos propres affaires», a-t-il consenti à dire, comme pour dénoncer une situation jadis étouffante au sein du FFS. L’Union démocratique et sociale de Karim Tabbou se revendique d’un ancrage social démocrate, ouverte à toutes les couches de la société et qui milite pour l’avènement d’une démocratie pluraliste. «L’UDS agira pour l’avènement de la démocratie pluraliste qui garantit le respect de la souveraineté populaire, le principe de l’alternance au pouvoir et mettra la société algérienne à l’abri de toutes les violences», mentionne une déclaration résumant les objectifs et les valeurs du parti qui, par ailleurs, affiche une disponibilité à «œuvrer avec toutes les forces politiques autonomes, par tous les moyens pacifiques, à enraciner les pratiques démocratiques, à respecter les droits de l’Homme, à promouvoir la culture de tolérance et du débat apaisé, piliers essentiels d’une société juste». Précisant le concept, Karim Tabbou, fer de lance de ce nouveau mouvement politique, dira qu’il «faut faire l’effort collectif de transcender les faux clivages». L’UDS affiche, en outre, son emplacement sur l’échiquier politique national, en se réclamant ouvertement de l’opposition au système. «Tous les plans dits de relance économique et qui ont nécessité des dépenses incommensurables se sont soldés par un échec et n’ont eu aucun impact positif sur la vie de la majorité des Algériennes et des Algériens. Bien plus, une caste d’affairistes “très introduite dans le milieu de l’administration et des institutions de l’Etat et hautement protégée par les décideurs”, s’accaparent les richesses et le patrimoine du pays», note la déclaration-annonce de l’UDS, ajoutant que «l’Etat est absent et le pays est livré aux opportunistes, aux réseaux maffieux, irresponsables. La corruption se généralise, les inégalités sociales s’amplifient et la violence s’installe durablement dans la société. Le stress social, le chômage croissant et le désespoir font courir au pays des risques d’implosion». Cela étant, les démarches administratives pour l’inscription de ce nouveau-né dans les registres du ministère de l’Intérieur seront accomplies, a expliqué Tabbou, d’ici fin novembre. L’UDS aura à sa tête un secrétaire général et aura comme, entre autres structures de direction, un bureau national composé de 16 membres, avec une parité hommes-femmes, et un conseil national. Les 2/3 de la composante du bureau national seront élus par le conseil national et le 1/3 restant sera comblé par des militants proposés par le conseil de conseil de wilaya. Karim Tabbou a également affirmé que la représentation électorale nationale obéira au mode des élections primaires.
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