Les participants à la 4ème conférence ministérielle du Groupe des amis du peuple syrien ont reconnu, mercredi à Marrakech, la Coalition nationale de l’opposition syrienne en tant que représentant légitime du peuple syrien et l’organisation qui chapeaute les groupes d’opposition, lit-on dans les conclusions de la Présidence de cette conférence.
«Reconnaissant la coalition nationale de la révolution syrienne et des forces d’opposition syriennes ainsi que les mécanismes de réalisation de la transition démocratique en Syrie, ( ) les participants ont réaffirmé leur soutien à la pleine application des résolutions du Conseil de sécurité 2040 et 2043 et ont réitéré que Bachar Al-Assad a perdu toute légitimité et devrait s’écarter pour permettre le lancement d’un processus de transition politique durable, conformément au communiqué de Genève», souligne le document sanctionnant ce conclave international.
Les participants ont appelé le régime syrien à «cesser immédiatement ses attaques et à retirer entièrement ses troupes des zones urbaines, comme première étape vers un arrêt complet des violences», tout en condamnant ‘’l’utilisation disproportionnée et aveugle de la force par le régime syrien, notamment l’usage des armes lourdes, des attaques aériennes et des missiles». Ils ont, dans ce cadre, reconnu «le besoin légitime du peuple syrien à se défendre contre la campagne violente et brutale du régime d’Al-Assad».
Les amis du peuple syrien ont déploré le coût humain croissant du conflit, avec plus de 40.000 morts et l’intensification de la crise humanitaire et des réfugiés, en appelant à la mise en place des conditions propices à «une solution politique durable et inclusive» à la crise syrienne.
«La poursuite de la crise constitue une menace à la stabilité, à la sécurité et au bien-être économique des pays voisins et de la région», insistent les participants dans les conclusions de la présidence, en exprimant leur ferme appui aux efforts visant à prévenir la menace croissante, y compris la décision de l’OTAN de renforcer la défense de la Turquie et l’intention des alliés de déployer le système de défense aérienne Patriot en Turquie».
Les participants ont de même exhorté quelques pays soutenant le régime syrien à réviser leur position selon «la résolution forte» de la communauté internationale et ont appelé tous les organismes concernés de l’ONU à assumer leurs responsabilités.
Ils ont, d’autre part, appelé à la mise en oeuvre et à l’application effectives des sanctions décidées lors de la conférence de Tokyo en tant que moyen approprié pour «décourager la répression du peuple syrien et mettre fin à la violence en Syrie», en invitant la communauté internationale à exercer davantage de pression sur le régime syrien, à travers l’adoption et l’application des mesures à même d’empêcher ce régime de recevoir du soutien et des ressources externes qui lui permettent de commettre des actes de violences contre les citoyens syriens.
Ces mesures, précise le document, comprennent un contrôle renforcé du transfert des armes utilisées dans les meurtres et la répression du peuple syrien.
Exprimant sa grave préoccupation de la détérioration de la situation humanitaire du peuple syrien, la conférence de Marrakech a plaidé pour «un accès sans entrave» des organisations humanitaires travaillant en Syrie, ainsi qu’à la promotion et le soutien d’une réponse humanitaire «impartiale et indépendante» menée par les organisations internationales compétentes. Ils ont de même fait part de leur volonté d’accroitre le financement des activités de secours menées par la Coalition nationale syrienne.
Les participants à cette conférence ont, par ailleurs, souligné l’importance de se préparer pour la période de reconstruction en Syrie, appelant la communauté internationale à reconsidérer les sanctions d’une manière rapide, déterminée et coordonnée lorsque cela est jugé approprié et ce, comme un moyen d’éliminer les obstacles à la reprise et le développement de l’économie syrienne.
http://www.lopinion.ma/def.asp?codelangue=23&id_info=29662&date_ar=2012-12-14%2022:0:00