Fuente:
Le Matin
Fecha de publicación:
14 Dic 2012
Après le débat entre les candidats au poste de Premier secrétaire de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), organisé par « Radio Plus » mardi dernier, les cinq candidats, à savoir Habib El Malki, Fathallah Oualalou, Ahmed Zaidi, Driss Lachgar et Mohamed Talbi qui n’avait pas assisté au premier débat, ont pris part à l’émission «Moubacharatan maâkoum» (en direct avec vous), diffusée, mercredi dernier, sur 2M, pour présenter leur programme et leur vision concernant le IXème Congrès du parti dont les travaux se dérouleront à partir d’aujourd’hui à Bouznika.
D’emblée, l’animateur de l’émission, en l’occurrence le journaliste Jamaa Goulahsen, a posé la question suivante : croyez-vous que le IXème Congrès sera celui de la dernière chance ? Tous les candidats ne partageaient pas cette analyse pessimiste. Fathallah Oualalou, qui a pris le premier la parole, était on ne peut plus laconique : « Le Congrès sera un nouveau départ pour l’USFP ».
Pour Ahmed Zaidi, le IXème Congrès de l’USFP sera un congrès « de l’espoir », un congrès « décisif » pour rehausser son image. « Il sera le Congrès des Ittihadis et de tous les Marocains », précise-t-il. De son côté, El Malki s’est référé à ce qu’a dit Abderrahim Bouabid un jour quand il a affirmé que « l’USFP est une rivière intarissable », tandis que Driss Lachagar a confirmé que le IXème Congrès sera une nouvelle étape dans l’histoire du parti qui a été toujours pionnier en proposant de nouvelles idées sur le plan politique. « Certains veulent la fin du parti, mais ça sera difficile, car il n’a pas été créé par décret, il est le produit de la société », a insisté Mohamed Talbi qui a préféré retirer sa candidature au poste de Premier secrétaire du parti à la fin de l’émission.
Pour tous les candidats, le IXème Congrès ne sera pas une pure reproduction ou une troisième étape du VIIIème Congrès, car entre 2008 et 2012, le champ politique n’est plus le même surtout après le Printemps arabe et la montée des courants conservateurs qui ont pu accéder au pouvoir y compris au Maroc.
Les intervenants n’ont pas utilisé la langue de bois quand il s’est agi d’évoquer la crise interne du parti.
Pour tous les candidats, le IXème Congrès ne sera pas une pure reproduction ou une troisième étape du VIIIème Congrès, car entre 2008 et 2012, le champ politique n’est plus le même surtout après le Printemps arabe et la montée des courants conservateurs qui ont pu accéder au pouvoir y compris au Maroc.
Les intervenants n’ont pas utilisé la langue de bois quand il s’est agi d’évoquer la crise interne du parti.
Pour Driss Lachgar, l’USFP est un organisme vivant dans la société et doit lors de son Congrès se diriger vers l’avenir plutôt que de se contenter de regarder dans le rétroviseur. « Nous sommes l’espoir dans ce pays. L’USFP est le Maroc de demain et de la modernité ». Son programme repose sur le renforcement de l’USFP en tant que parti à même de prendre des initiatives dans la société.
« Le parti a connu une hémorragie organisationnelle après que la méthodologie démocratique a été bafouée », ajoute de son côté Mohamed Talbi en allusion à la désignation du technocrate Driss Jettou comme Premier ministre en 2002, alors que l’USFP avait remporté les élections législatives.
«Nous avons besoin aujourd’hui de l’école de Bouabid, l’école de la fidélité, des valeurs et de la position courageuse», a affirmé Habib El Malki qui a reconnu que son parti a connu une hémorragie depuis 2007, et qu’il a commis « une erreur collective » en 2002 quand il a accepté d’intégrer le gouvernement de Driss Jettou. Et d’ajouter : « Nous devons dire la vérité aux Marocains. Nous devons leur dire que la participation au gouvernement en 2002 était une erreur collective. Nous avons critiqué le non-respect de la méthodologie démocratique, et pourtant, nous avons accepté de participer au gouvernement. C’était un grand paradoxe politique », ce qui a eu des effets néfastes sur le rayonnement du parti.
Fathallah Oualalou n’a pas contredit l’analyse de Habib El Malki. Il a précisé que la responsabilité était collective, mais il y avait « des initiatives individuelles qui ont joué un rôle là-dessus ». Et d’ajouter : « L’erreur était plus grande en 2007. En 2002, la politique a régressé, mais en 2007, on a assisté à la régression de la politique et de la réforme ». Il a proposé lors de l’émission une nouvelle lecture de la réalité, et une véritable réconciliation avec la société, la culture et tous les Ittihadis.
« Le parti a connu une hémorragie organisationnelle après que la méthodologie démocratique a été bafouée », ajoute de son côté Mohamed Talbi en allusion à la désignation du technocrate Driss Jettou comme Premier ministre en 2002, alors que l’USFP avait remporté les élections législatives.
«Nous avons besoin aujourd’hui de l’école de Bouabid, l’école de la fidélité, des valeurs et de la position courageuse», a affirmé Habib El Malki qui a reconnu que son parti a connu une hémorragie depuis 2007, et qu’il a commis « une erreur collective » en 2002 quand il a accepté d’intégrer le gouvernement de Driss Jettou. Et d’ajouter : « Nous devons dire la vérité aux Marocains. Nous devons leur dire que la participation au gouvernement en 2002 était une erreur collective. Nous avons critiqué le non-respect de la méthodologie démocratique, et pourtant, nous avons accepté de participer au gouvernement. C’était un grand paradoxe politique », ce qui a eu des effets néfastes sur le rayonnement du parti.
Fathallah Oualalou n’a pas contredit l’analyse de Habib El Malki. Il a précisé que la responsabilité était collective, mais il y avait « des initiatives individuelles qui ont joué un rôle là-dessus ». Et d’ajouter : « L’erreur était plus grande en 2007. En 2002, la politique a régressé, mais en 2007, on a assisté à la régression de la politique et de la réforme ». Il a proposé lors de l’émission une nouvelle lecture de la réalité, et une véritable réconciliation avec la société, la culture et tous les Ittihadis.
Pour Ahmed Zaidi, l’USFP a joué un rôle important dans l’expérience de l’alternance consensuelle quand le Maroc était menacé d’une crise cardiaque, mais en même temps, « nous avons brisé l’USFP et ses structures, mais politiquement le parti existe toujours. Il est donc appelé à récupérer son rôle». Pour ce faire, Ahmed Zaidi a présenté, durant cette campagne électorale, une « feuille de route » préparée en collaboration avec un groupe de militants, dans laquelle il décline les principales propositions pour que l’USFP retrouve son aura d’antan : indépendance dans les prises de décision, opérationnalisation démocratique de la nouvelle Constitution, unification de la gauche, etc.
Pour rappel, deux reportages ont été réalisés par le journaliste Ahmed Mekkaoui. Le premier s’est focalisé sur les grandes étapes dans l’histoire du parti depuis la disparition de son leader charismatique Abderrahim Bouabid en 1992, en passant par la participation de l’USFP au gouvernement de l’alternance consensuelle sous la direction de Abderrahmane El Youssoufi, et le retour du parti à l’opposition après les élections législatives de 2011. Tandis que le second a traité les cas de deux jeunes qui ont adhéré au parti et participé au processus électoral dans le choix des congressistes.