USFP: La fracture consommée

Fuente: 
L'Economiste
Fecha de publicación: 
23 Feb 2015

Les dissidents de l’USFP se mettent au travail. Le groupe «Démocratie et ouverture» a tenu, samedi dernier à Bouznika, une assemblée générale pour préparer la création d’un nouveau parti. Les discussions ont porté, lors de cette rencontre, sur le projet que cette formation va proposer aux Marocains et la valeur ajoutée qu’elle représentera sur la scène politique. Il s’agit de l’un des enjeux pour les responsables du futur parti, dans la mesure où la décision de claquer la porte de l’USFP a été prise après des différends avec l’actuelle direction, notamment en ce qui concerne sa gestion et le renouveau de son projet de société.
Les membres du courant initié par l’ex-chef du groupe parlementaire de l’USFP, feu Ahmed Zaidi, ont décidé de mettre en place une commission préparatoire en vue d’organiser leur congrès constitutif, prévu avant le 15 mai prochain. Cette commission sera chargée d’une série de questions. En tête, trouver une dénomination et un signe à cette formation politique. Pour l’heure, aucune dénomination n’a été adoptée. Certaines propositions circulent actuellement: Union socialiste démocrate ou Union socialiste pour la démocratie, comme l’a souligné une source proche du dossier. Ce qui rappelle l’attachement du courant dissident à l’idéologie socialiste comme principal référentiel du nouveau parti. Cette commission s’occupera également de la préparation des documents nécessaires à la  création de ce parti, afin de les présenter au ministère de l’Intérieur.
Il faut souligner que les responsables de ce courant sont appelés à résoudre une série de problèmes en suspens. En tête, la situation des parlementaires USFP qui ont rejoint cette nouvelle formation. Il s’agit notamment de certains leaders du groupe parlementaire présidé par Driss Lachgar, dont notamment Abdelali Doumou, Ahmed Réda Chami… Ce dernier n’a pas assisté à la réunion de l’assemblée générale, tenue samedi dernier à Bouznika, pour «des raisons de santé», fait-on savoir. Néanmoins, la situation de ces députés risque de susciter une polémique juridico-constitutionnelle. Car, en créant ce nouveau parti, ces parlementaires devront perdre l’étiquette USFP sous laquelle ils ont été élus. Or, la loi organique sur les partis politiques interdit la transhumance au cours d’une législation, sous peine de perdre le mandat.

Par: M.A.M.

Source: http://www.leconomiste.com/article/967351-usfp-la-fracture-consommee