Ces petits partis politiques marocains pour lesquels personne (ou presque) ne vote

Fuente: 
HuffPost Maroc
Fecha de publicación: 
18 Jun 2016

ELECTIONS- L’analyse des résultats définitifs des dernières élections régionales montrent qu'un fossé sépare les partis politiques marocains. Rendus publics le jeudi 16 juin par le ministère de l’Intérieur, les chiffres détaillés confirment la domination des grands partis politiques marocains.

En effet, le diagramme en camembert disponible sur le site du ministère de l’Intérieur montre une distribution inégale des parts. Si les grands partis - Le PJD, le PAM et l'Istiqlal - ont mené une vraie "razzia" sur les nombres de sièges à pourvoir, des hizbicules (presque) inconnus du bataillon n’ont eu que peu de sièges en guise de lot de consolation.

Au diable l'écologie 

Sur un total 31482 sièges, le Parti de l’Istiqlal en a remporté 5083 contre seulement 3 pour le parti Annahda, c’est plus de 1600 fois plus de sièges. Cela représente aussi moins de 0,01% du total. Le Parti de la Gauche Verte Marocain (PGVM) s'est sans doute dit, au lendemain du 4 septembre, que l’écologie n’était pas la priorité des électeurs puisqu'il n'a remporté que 5 sièges.

Tout comme Annahda et le PGVM, plusieurs autres petits partis sont restés sous la barre des 10 sièges. Le Parti Libéral Marocain (PLM), qui a décrété sa scission de l’Union constitutionnelle (UC) en 2002, remporte également 5 sièges. Le PJD regardera sans doute les scores du PLM du haut de ses 5018 sièges.

Des partis laminés, mais essentiels 

Toujours dans la classe des élèves en dessous d’une moyenne de 10, le Parti démocratique de l'indépendance (PDI), défendant une ligne politique nationaliste, a recueilli 6 sièges, loin des 4415 sièges du RNI. Les néo-démocrates inaugurent quant à eux la liste des partis ayant réussi à avoir 10 sièges, contre 6662 sièges pour le PAM.

Victimes d’une sous-médiatisation ou nés de scission, ces petits partis ont été laminés lors de ces dernières élections. En dépit de leur moisson dérisoire de sièges, ils ont le mérite d’enrichir le paysage politique marocain. Si ça peut les consoler.

Ibrahima Bayo Jr.