Selon Abdelali Doumou, un important dirigeant de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), c’est le ministère de l’intérieur, appuyé par la DST, la police politique, qui ont fait élire Driss Lachgar à la tête du parti lors du dernier congrès.
Dans une conversation enregistére par téléphone avec le quotidien Al Massae, que le quotidien arabophone a diffusé sur YouTube, Doumou explique avec moult détails comment le ministre délégué auprès du ministre de l’intérieur, Charki Draiss, s’est inscrusté dans les débats et a littéralement organisé l’élection de Driss Lachgar au poste de premier secrétaire de l’USFP, alors que ni les miltants ni les dirigeants du parti n’en voulaient.
Pour mener à bien ce grand dessein, Charki Draiss a utilisé la DST, la police politique marocaine d’Abdelatif Hammouchi.
Charki Draiss se chargeait de dire aux dirigeants nationaux de l’USFP que « le roi voulait Lachgar » à la tête de l’USFP, et dans les provinces, la DST transmettait le même message aux élus et responsables locaux du parti.
Le parti de Mehdi ben Barka et Abderrahim Bouabid ne sort pas grandi de cette affaire. Et on comprend mieux maintenant pourquoi après « l’élection » de Lachgar, Ali Bouabid a claqué la porte de la formation fondée par son père.
On croyait que l’ère des « nominations » des dirigeants des partis par le Palais avait terminé avec la promulgation de la nouvelle constitution « démocratique ». Il n’en est rien.
Adieu « Nouvelle ère », bienvenue à la « Nouvelle ancienne ère »!
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