Les choses sérieuses commencent. Après une première série de rencontres, le chef de gouvernement va se réunir de nouveau avec les chefs de partis en vue de la formation d’une nouvelle majorité. Si les premières rencontres ont servi à tâter le terrain de part et d’autre, les nouvelles rencontres seront consacrées à la répartition des portefeuilles, du moins pour les partis qui ont déjà accepté de rejoindre le Parti de la justice et du développement (PJD). Il s’agit bien évidemment du parti de l’Istiqlal (PI) de Hamid Chabat. Ce dernier aurait laissé entendre que son parti présentera trois candidats pour chaque portefeuille ministériel.
Pour rappel, le conseil national qui est l’équivalent d’un parlement pour le PI a donné son feu vert il y a deux semaines à la direction du parti pour rejoindre le futur gouvernement. Mais les discussions s’annoncent ardues pour toutes les parties et la répartition des portefeuilles ministériels est loin d’être une simple affaire. Certains ministères, notamment celui des finances, attirent les convoitises. Certains départements sociaux figurent également parmi les postes prisés. De son côté, le Parti du progrès et du socialisme (PPS) a également reçu le feu vert du comité central dans ce qui ressemble à une simple formalité. Le comité central a également mandaté le bureau politique du parti et son secrétaire général pour «entamer les contacts et les négociations et prendre les mesures nécessaires, en tenant compte de la conjoncture particulière et de ses acquis, ainsi que de l’intérêt de la Nation et des attentes des citoyens». Il faut dire que la décision du comité central ne constituait pas un véritable enjeu puisque la direction du parti avait déjà lié son sort à celui du PJD bien avant les élections législatives du 7 octobre dernier.
Un scrutin au cours duquel le parti du livre n’a eu que 13 sièges à la Chambre des représentants, soit sept parlementaires de moins par rapport à la dernière législature. Le PI et le PPS seront les premiers partis qui seront reçus par le chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane. D’autres partis politiques devraient suivre, notamment l’Union socialiste des forces populaires (USFP) qui n’a pas encore donné son «Ok» officiel pour rejoindre la majorité. La direction de l’USFP doit, en effet, revenir à la commission administrative pour obtenir son feu vert. Pour le moment, aucune date n’a été annoncée par Driss Lachgar, premier secrétaire du parti.