Dix choses à savoir sur Salaheddine Mezouar

Fuente: 
Jeune Afrique
Fecha de publicación: 
13 Abr 2018

Cet ancien dirigeant du Rassemblement national des indépendants (RNI), qui a été plusieurs fois ministre, est le candidat surprise à la présidence du patronat marocain.

  • Tangérois d’adoption

S’il a vu le jour à Meknès, en 1953, c’est à Tanger qu’il a grandi, dans une famille traditionnelle, au milieu de dix frères et sœurs. Il y poursuit sa scolarité jusqu’au baccalauréat et devient un parfait hispanophone. Ce qui lui sera utile, plus tard, quand il sera recruté par la firme espagnole Tavex.

  • Basketteur

Adolescent, le talentueux pivot (1,90 m) du club de basket de Tanger rejoint l’équipe nationale des cadets. Sa passion pour le sport ne le quittera jamais : à la fin des années 1980, il rejoint le bureau du Raja de Casablanca, club que sponsorise alors son employeur, l’Office d’exploitation des ports (Odep).

  • Du marxisme-léninisme…

Au début des années 1970, alors qu’il est lycéen, son frère aîné l’entraîne dans le mouvement d’extrême gauche du 23-Mars. Durant ses années de fac à Grenoble (France), où il est boursier, il intègre le syndicat Unem. Et se détache de cette idéologie à la fin de ses études.

  • …A la fonction publique

À son retour au Maroc, en 1981, il est embauché par la Régie d’eau et d’électricité de Tanger, où il passe deux ans avant d’être muté à Rabat.

 Recalé à l’oral du concours pour travailler à la Ligue arabe, il décide néanmoins de rester en Tunisie.

  • Diplomate dans l’âme

Trente ans avant de devenir ministre des Affaires étrangères, il tente de travailler à la Ligue arabe, en Tunisie. Recalé à l’oral du concours, il décide néanmoins de rester dans ce pays pour travailler dans le privé. Il y rencontre sa future épouse – et mère de ses deux enfants.

 

  • Habile

À l’Odep, où il est responsable des œuvres sociales, il apprend à traiter avec les représentants du personnel. Quand il prend les rênes de la filiale de la société de textile Tavex, à Settat, il apaise le climat social. Très respecté de ses pairs, il est élu à la présidence de l’Association marocaine des industries du textile et de l’habillement (Amith) en 2002.

Il prend sa carte au RNI en 2002

  • « Putschiste »

En 2002, Chafik Rachadi, membre de l’un des principaux clans du RNI, le convainc de prendre sa carte du parti. Un atout qui lui vaut d’être nommé, en 2004, ministre du Commerce et de l’Industrie dans le gouvernement de Driss Jettou. En 2010, il prend la tête du RNI après avoir ourdi un putsch interne contre Mustapha Mansouri.

  • Chanceux

Sa première bataille électorale, en 2011, a failli mal tourner. Il a veillé tard, cette nuit du 25 novembre, avant d’apprendre qu’il avait décroché in extremis un siège à Meknès.

Des rumeurs faisaient état de ses « relations privilégiées » avec le cabinet McKinsey.

  • Réseauteur ?

À peine avait-il confié la première étude sur « l’émergence industrielle » du Maroc au cabinet McKinsey que des rumeurs faisaient état de ses « relations privilégiées » avec cette société. Le nom de McKinsey reviendra une décennie plus tard, alors qu’il est éclaboussé par un autre scandale : sa fille aurait été nommée à l’antenne parisienne de ce cabinet et il serait intervenu, en tant que ministre des Affaires étrangères, auprès de son homologue français pour qu’elle obtienne une carte de séjour. Ce qu’il dément formellement.

Il a dirigé des sociétés, mais n’a jamais été entrepreneur.

  • Patron, mais pas entrepreneur

Il a dirigé des sociétés, mais n’a jamais été entrepreneur. Chacun se demande donc aujourd’hui quelle entreprise le cooptera en tant que représentant légal si sa candidature à la tête du patronat devient officielle.

Fahd Iraqi

http://www.jeuneafrique.com/mag/549333/politique/dix-choses-a-savoir-sur...