Abdelkader Bensalah et Mouad Bouchareb, entourés de leurs acolytes, symboles de la fraude, de la corruption, de la rapine et de toutes les forfaitures, viennent de commettre une agression sans commune mesure à l’encontre des millions d’Algériennes et d’Algériens qui, depuis le 22 février, exigent le démantèlement du système. Par cet acte de brigandage, ils viennent d’épuiser l’indignité humaine.
En réalité, l’intronisation de Bensalah à la tête de l’Etat et la confirmation du gouvernement Bedoui, qui auront la charge d’organiser l’élection présidentielle dans 90 jours, traduit, dans une clarification pour ainsi dire salvatrice, la volonté de Gaïd Salah d’assumer son positionnement aux côtés des résidus du système et d’engager l’armée dans un face-à-face avec la rue, installant ainsi le pays dans une perspective pleine d’incertitudes.
Ce choix d’entraîner l’armée – qui est une armée nationale et populaire, il faut le rappeler autant de fois que nécessaire – dans l’arène politique, en la mettant au service d’une oligarchie politico-financière d’essence mafieuse, est une aventure dangereuse qui risque d’anéantir l’Etat national et d’emporter le pays.
Ceux qui seront tentés par un accommodement au nom d’hypothétiques accointances idéologiques et ceux qui seront amenés par ambition et revanche sur l’histoire à être les receleurs de ce projet de hold-up perpétré contre la volonté de tout un peuple, porteront la marque indélébile de la trahison envers le peuple algérien dans sa lutte de libération.
Source: https://www.elwatan.com/edition/actualite/declaration-10-11-04-2019
