Le FJD opte pour le boycott

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Tout sur l'Algérie
Fecha de publicación: 
14 Feb 2014

Le camp islamiste algérien semble s’être donné le mot. Après le MSP et Ennahda, c’est au tour du FJD de boycotter l’élection présidentielle du 17 avril 2014. Il vient d’ajouter son nom à la liste des grands absents de la présidentielle, aux côtés des deux partis islamistes et du RCD.

Après une concertation entre les membres de son Majliss Echoura (Conseil consultatif), le président du Front pour la justice et le développement (FJD), Abdallah Djaballah, a annoncé, ce vendredi 14 février au siège du parti, sa non-participation au scrutin. Ce qui n’est pas une surprise !

Le  FJD avait auparavant appelé les partis politiques à tourner le dos au rendez-vous électoral en raison de « l’absence des conditions garantissant un scrutin libre et transparent », explique Abdallah Djaballah. Pour lui, le boycott est inévitable, notamment après le rejet du projet de loi relatif au régime électoral par l’Assemblée populaire nationale. Un texte qui consacre le retrait de l’organisation des élections du ministère de l’Intérieur au profit d’une instance indépendante.

Une occasion pour le président du FJD de « rappeler les dépassements arbitraires de l’APN », et les exemples ne manquent pas ! « Est-ce l’APN qui a osé, par le passé, retirer sa confiance au gouvernement ou à un ministre ? Cette institution n’a jamais œuvré pour l’intérêt du peuple. Elle profite au régime en place, au détriment des revendications du citoyen», fustige-t-il.

Le président du FJD n’a pas été tendre avec les partisans du quatrième mandat qui, selon lui, ont atteint « un niveau de stupidité sans précédent ». « Tout le monde parle au nom du peuple, le Président, les partis politiques et les personnalités qui l’appellent à briguer un quatrième mandant, même le chef d'état-major de l'Armée nationale populaire parle au nom du peuple, alors que tous le piétinent. L’intérêt personnel et les privilèges sont les seuls mots d’ordre de nos responsables », dira A. Djaballah. Ceux-là même, qui ont dilapidé les biens du pays, veulent, coûte que coûte, que Bouteflika, « mort ou vivant, continue de présider afin de préserver leurs privilèges » souligne A. Djaballah qui rappelle que « le président sortant ne répond pas aux conditions d’éligibilité et ne peut servir un peuple, au moment où c’est sa propre personne qui a besoin d’être servie », ironise le président du  FJD.

Ce dernier n’a pas mâché ses mots, à l’adresse des politiques qui ont multiplié les attaques fracassantes ces dernières semaines. Sans les nommer, Abdallah Djaballah estime que « les auteurs de déclarations indécentes, sans fondement ni preuves, ne reflètent que la dégradation de la classe politique algérienne gangrénée par la corruption et le pourrissement », s’exclame-t-il. 

Autor: Lamia Tagzout

Source/Fuente: http://www.tsa-algerie.com/actualite/item/5487-le-fjd-opte-pour-le-boycott