« Ce scrutin n'est décisif que pour le système ».
Le Conseil national du FFS, réuni ce vendredi à Alger, a décidé de ne pas participer à l’élection présidentielle du 17 avril prochain. « Dans ces conditions, pour le FFS participer est inconcevable », a indiqué le parti dans la résolution politique qui a sanctionné la réunion de son Conseil national. « Ce scrutin n'est décisif que pour le système », a jugé le FFS, après des mois d’hésitation.
Pour le plus vieux parti de l’opposition en Algérie « la démocratie ne sera pas au rendez-vous au lendemain de la présidentielle » et « le 18 avril prochain ne sera pas un moment de cohésion sociale; malheureusement, le fossé entre les institutions et les « citoyens » ne fera que se creuser davantage et l'État se délite chaque jour un peu plus ».
L’option du boycott « ne constitue pas à elle seule une alternative », explique ce parti dont « l’objectif majeur » consiste en la « reconstruction d'un consensus national, autour d’un programme et d’un calendrier de transition ».
Le FFS a mis en garde contre la précipitation en suggérant de « prendre le temps qu'il faut » dans la construction de ce consensus, afin d’« éviter l'effondrement de l'État et le vide politique ».
Comment sauver le pays... sans sauver le système ?
Le parti de Hocine Ait Ahmed n’a pas manqué de répondre, subtilement, aux allégations faisant état de son engagement dans des accords secrets avec le pouvoir en place : « Le FFS ne compte toujours pas sauver le système au nom du patriotisme, mais il n'oublie toujours pas le patriotisme au nom de la démocratie ».
Un dilemme pour cette formation politique de gauche qui s’interroge : « Comment sauver le pays, consolider l'État, enraciner les libertés et défendre les pluralismes sans sauver le système ? ». En guise de réponse, le FFS recommande surtout de « refuser les radicalisations violentes ».
Autor: Farouk Djouadi
Source/Fuente: http://www.elwatan.com/actualite/le-ffs-boycotte-la-presidentielle-et-pl...
