Barakat manifeste, Alger indifférent

Fuente: 
El Watan
Fecha de publicación: 
27 Mar 2014

La petite foule a scandé des slogans appelant au départ du régime : « Bouteflika dégage », « Ni Oujda ni DRS », ou encore « pouvoir assassin » et « Ulac smah Ulac ».

Des dizaines de personnes ont répondu, ce jeudi, à l’appel du mouvement Barakat pour la tenue d’un sit-in de protestation devant la FAC centrale d’Alger. Le rassemblement a commencé à 11 heures sous l’œil vigilant des policiers, dépêchés sur les lieux en surnombre pour cerner  les manifestants et disperser les attroupements des passants.

« Barakat (ça suffit) la marginalisation des jeunes », « Barakat au pillage », « Pour une solution politique civique et consensuelle », « FLN au musée », lit-on sur les pancartes brandies par les protestataires.

La petite foule, composée d’environ une centaine de personnes, a chanté l’hymne national (Kassamen)  et scandé des slogans appelant au départ du régime : « Bouteflika dégage », « Ni Oujda ni DRS », ou encore « pouvoir assassin » et « Ulac smah Ulac ».

Abdelamlek Sellal et Ahmed Ouyahia, respectivement directeur de campagne du candidat Bouteflika et chef de cabinet de la Présidence ont eu leur part d’insultes en cette matiné printanière. « Sellal le méprisable, les Faqaqir sont conscients  », « Ouyahia est de retour, l’Algérie va couler », ont lancé les manifestants, au milieu de l’indifférence totale des riverains et des passants. Ces derniers se contentent de jeter des regards curieux sur l’attroupement des manifestants avant de vaquer à leurs occupations quotidiennes.

Les partisans de Barakat se sont dispersés dans la calme vers midi, en promettant de revenir à la charge avant la tenue du scrutin présidentiel  du 17 avril prochain.

Idir Tazrout : « les Algériens ont besoin d’un peu de temps pour nous faire confiance »

Pourquoi Barakat n’arrive toujours pas à mobiliser les Algériens autour de ses revendications politiques ? 

 

Les gens ont peur. Une peur qui s’es enracinée après des décennies de répression et de violence. Je pense aussi que nous payons les frais des bêtises commises par les partis politiques et des mouvements crées de toutes pièces dans le passé.

La classe politique est discréditée et les Algériens ont besoin d’un peu de temps pour nous faire confiance.  Nous appelons les gens à sortir dans la rue et en même temps on fait un travail de sensibilisation pour les inciter à s’émanciper.

 

Autor: Farouk Djouadi

Source/Fuente: http://www.elwatan.com/actualite/barakat-manifeste-alger-indifferent-27-...