Ali Fawzi Rebaïne : «Bouteflika n’a pas le droit de nous menacer !»

Fuente: 
El Watan
Fecha de publicación: 
14 Abr 2014

A défaut d’un meeting populaire, Ali Fawzi Rebaïne a choisi, hier en fin de matinée, de s’adresser à la presse pour faire le bilan de sa campagne électorale.

Le président de Ahd 54 (Serment 54, en référence au déclenchement de la guerre d’indépendance) est en colère. Ali Fawzi Rebaïne, qui a sans doute mené la campagne la moins chère et la moins intense de cette élection présidentielle, en veut à l’administration et à la presse. Il reproche à la première son soutien aux «candidats» du système et aux journalistes «laudateurs» d’avoir mal rapporté le déroulement de sa campagne.
Ali Fawzi Rebaïne adresse le gros de ses flèches à Abdelaziz Bouteflika. «Nous avons vu que Bouteflika menace les candidats. Mais il parlait au nom de qui ? Qui s’exprimait ? Le candidat ou le chef de l’Etat ?», s’est interrogé le candidat au sujet des propos tenus avant-hier par le chef de l’Etat, lorsqu’il recevait le chef de la diplomatie espagnole. Pour le conférencier, le chef de l’Etat «n’a aucun droit de nous menacer.

En principe, c’est celui qui a la force et qui doit se montrer indulgent». Pis, lançant une sorte de défi, Rebaïne s’écrie : «Je n’ai peur de personne, ni de Bouteflika, ni de quiconque !»  Revenant un peu en arrière, le candidat à la présidentielle rappelle que «Bouteflika est visiblement malade, que Dieu le guérisse. Mais, en principe, sa candidature ne doit pas être validée à cause de son état de santé».

Pas de chasse aux sorcières

Ali Fawzi Rebaïne a tellement été attaqué sur l’absence du public dans ses meetings électoraux qu’il s’est montré un peu agacé. «Il y a des endroits où j’ai fait salle comble et d’autres moins», a admis l’homme politique qui explique, par contre, que «contrairement aux hommes du système, je n’ai pas ramené les fonctionnaires et autres travailleurs du filet social». «Ceci dit, je suis un militant et je n’ai aucun complexe», a-t-il indiqué tout en précisant qu’il a animé 20 meetings.

Le candidat ne se fait pas d’illusion quant à l’issue du scrutin. «Je n’attends pas que le pouvoir organise une élection transparente. Mais ce qui m’inquiète est l’issue incertaine du scrutin. Car, on sait tous que les dictatures mènent vers l’impasse qui crée des situations explosives. Ce que je ne souhaite pas pour mon pays», déclare le chef de parti.

 

 

Autor: Ali Boukhlef

Source/Fuente: http://www.elwatan.com/actualite/ali-fawzi-rebaine-bouteflika-n-a-pas-le...