Elections communales de 2014 : Rien ne va plus entre Moussa Sinko et Malick Alhousseini

Fuente: 
Maliactu
Fecha de publicación: 
24 Feb 2014

 

Au sujet de la tenue des élections communales en 2014, le torchon brûle entre le ministre de l’Administration territoriale, Moussa Sinko Coulibaly et celui délégué auprès de ce dernier département, chargé de la Décentralisation, Malick Alhousseini Maïga. Le premier veut la tenue des communales en avril 2014 alors que le second souhaite plutôt leur report de 6 mois ou la mise en place des délégations spéciales. Mais, en attendant, les deux ministres concernés attendent vivement l’arbitrage du Premier ministre, Oumar Tatam Ly, et le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta.

 

Après la réussite de l’élection présidentielle et des législatives, la tenue des élections communales constitue le dernier virage du processus électoral au Mali. La tenue de ces échéances électorales en avril  crée une profonde divergence entre le Ministre Moussa Sinko Coulibaly et le ministre délégué, Malick Alhousseini, tous les deux chargés de la décentralisation.

 

Pour le Général Moussa Sinko, il faut coûte que coûte tenir les municipales en avril 2014 pour lui permettre de boucler en beauté le processus électoral qu’il a entamé. Dans son entendement, techniquement et matériellement, rien n’entrave la bonne tenue des élections communales après la fin des mandats des maires en avril prochain. Pour lui, conformément à la loi, les 703 communes du pays doivent être dotées de nouveaux conseils communaux. Cela, avant de chercher à appliquer les recommandations du Forum national sur la décentralisation.

 

Mais, pour le ministre délégué auprès de l’Administration territoriale, chargé de la Décentralisation, il faut au préalable prendre en compte certaines recommandations issues du Forum national sur la décentralisation avant de procéder à l’élection des nouveaux maires. Même si toutes ces recommandations ne peuvent pas être prises en compte dans l’immédiat, on doit résoudre les plus urgentes au préalable, suggère le Ministre Malick Alhousseini Maïga. Parmi celles-ci, on peut retenir notamment: le renforcement des capacités des collectivités territoriales sur leurs rôles et responsabilités dans la maîtrise d’ouvrage; le renforcement en ressources humaines compétentes et l’amélioration des systèmes de contrôles interne et externe; le renforcement des capacités des services déconcentrés et la redéfinition du contenu de l’appui-conseil; l’élaboration d’un Code de déontologie pour les élus et la révision du taux de leur prime. A cela s’ajoutent l’organisation d’un large débat sur le renforcement du rôle de la région dans le développement territorial; la réactualisation de l’étude sur le nouveau découpage territorial et l’organisation de séances de débats et de sensibilisation des populations en vue d’obtenir leur adhésion au projet; le rattachement du Commissariat au développement institutionnel à la Primature pour lui donner un nouvel essor; le renforcement du pilotage technique des collectivités territoriales par le l’administration territoriale à travers les nouvelles directions générales; le renforcement des moyens des structures impliquées dans le suivi-évaluation et le contrôle des collectivités territoriales.

 

Pour gérer les points saillants de ces revendications, le ministre délégué préconise le report de 6 mois des communales en maintenant les élus actuels. A défaut, envisage-t-il, on doit mettre en place des délégations spéciales dans les mairies sur toute l’étendue du territoire pour gérer les affaires courantes. Sa proposition semble obtenir l’adhésion des maires.

 

Faut-il le souligner, cette question a été déposée sur la table du dernier Conseil des ministres. Après un débat houleux  autour du sujet, aucun accord n’a été trouvé.

 

Aux dernières nouvelles, un groupe de pression aurait été mise en place par les maires pour obtenir le report des élections communales qui devraient avoir lieu courant avril prochain, si l’on se réfère à des précédentes déclarations de Moussa Sinko. Mais, en attendant, les deux ministres concernés attendent vivement l’arbitrage du Premier ministre, Oumar Tatam Ly, et le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Autor: Oumar Konate

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