Benkirane se dit prêt à démissioner s'il perd la confiance du palais

Fuente: 
Le 360
Fecha de publicación: 
01 Mayo 2015

Après avoir traité certains élus de l’opposition de «voyous», Abdelilah Benkirane met en balance son poste de Chef de gouvernement au cas où il ne jouit plus du soutien du roi et du peuple.

Suite au grave incident qui a marqué, mercredi 29 avril, les travaux du Parlement, le chef du gouvernement a, semble-t-il, tiré un premier enseignement en se déclarant prêt à jeter l’éponge s'il venait à perdre le soutien du palais et de la société marocaine, rapporte Akhbar Alyaoum dans son numéro de ce vendredi 1er mai.

Cet incident unique dans son genre a dominé les travaux du secrétariat général du parti Justice et développement (PJD) durant lesquels Benkirane a exprimé "sa vive déception" du comportement de l’opposition. Le bureau politique du PJD a par ailleurs fustigé le manque de respect dont a fait l'objet le chef du gouvernement de la part des partis de l'opposition. Selon le quotidien, Abdelilah Benkirane a informé l'assistance qu'il a été vivement affecté par les propos de Hamid Chabat, le «caïd» de l'Istiqlal, qui l'aurait accusé de liens supposés avec le mouvement Daach, le Mossad (l'espionnage israélien) et le groupe islamiste radical Al Nasra. Abdelillah Benkirane s'est aussi plaint à cette occasion du "manque de respect" que l'opposition a observé mardi envers la personnalité de Chef du gouvernement. 

Une source anonyme a confié, à Akhbar Alyaoum, que le parti islamiste "ne veut aucunement imposer son hégémonie" sur les affaires de l'Etat. Il n'est pas non plus intéressé par les hauts postes de responsabilités. Le chef du gouvernement a aussi insisté, lors de cette réunion, sur sa "disposition à quitter le pouvoir s'il ressent qu'il n'a plus de soutien" au sein de la société. Il a en outre évoqué indirectement des bévues commises par certains ministres. Mais il s'est montré solidaire de la vie privée des gens en allusion à la polémique liée aux relations du ministre El Habib Choubani avec Soumaya Ben Khaldoun, ministre déléguée à l'Enseignement supérieur. Akhbar Al Youm estime en conclusion que la forte réaction d'Abdelillah Benkirane (mardi au Parlement) constituerait une "réponse indirecte" à la plainte adressée en mars dernier par les partis de l’opposition au palais royal.

 

Source: http://www.le360.ma/fr/politique/benkirane-se-dit-pret-a-demissionner-si...