Abdelilah Benkirane est attendu ce mercredi 20 mai au Parlement pour clore la séance mensuelle du 28 avril. Cette séance avait été suspendue lorsque le ton est monté entre le chef du gouvernement et l’opposition.
Le bureau de la chambre des Représentants a décidé de reprendre, ce 20 mai, la séance mensuelle du 28 avril réservée aux questions de politique générale, séance suspendue suite aux vives invectives qui avaient fusé, ce jour-là, entre Abdelilah Benkirane et l’opposition. A en croire Assabah qui revient, dans sa livraison de ce mardi 19 mai, sur ce regrettable incident, le bureau de la première chambre aurait débattu des heures durant sur la manière d’organiser cette fameuse séance du 20 mai. Aussi, certains étaient pour une reprise qui ne concernerait que les neuf questions de l’opposition auxquelles le chef du gouvernement n’avait pas répondu, histoire de couper le sifflet à la majorité. D'autres, en revanche, penchaient pour la tenue d’une nouvelle séance mensuelle, à la fin du mois de mai courant.
L’opposition ne lâche pas prise
Selon des sources de l’opposition citées par Assabah, les détracteurs du chef du gouvernement tiennent au «reliquat» de la séance du 28 avril dernier: soit une nouvelle confrontation du chef du gouvernement à ces neuf questions restées en suspens. De quoi contraindre Abdelilah Benkirane à des va-et-vient entre la salle et le perchoir! Ce qui n'est pas pour plaire aux partis de la majorité qui ont émis de virulentes critiques quant à ce procédé, jugé indécent. L’opposition, quant à elle, campe toujours sur ses positions et reproche au chef du gouvernement de choisir, plutôt que de répondre aux questions des députés, la fuite en avant, quitte à transformer le Parlement en tribune s'apparentant fort à un meeting partisan en faveur du PJD. Pour rappel, l’opposition avait, après la séance du 28 avril, saisi le président du Parlement pour la reprise de cette séance et le respect de l’institution législative. Rachid Talbi Alami (RNI), quant à lui, n'a pas manqué de critiquer la démarche de l’opposition qui, au lieu de demander le retrait de la phrase qui avait mis le feu aux poudres, a profité de l'occasion pour perturber le déroulement de ladite séance. Ce 28 avril, Abdelilah Benkirane avait, sans les nommer, traité certains élus de «voyous». Et Driss Lachgar, chef de file de l’USFP, lui avait répondu de manière encore plus virulente. La suite, on la connaît. Et elle figure désormais en bonne place dans les annales du Parlement marocain.
Source: http://www.le360.ma/fr/politique/benkirane-opposition-prolongations-au-p...
