Joumblatt : Présidentielle et stabilité monétaire vont de pair

Fuente: 
Orient Le Jour
Fecha de publicación: 
15 Oct 2016

Le président du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, a établi un lien direct entre l'élection d'un nouveau président de la République et la stabilité monétaire.

« Élisons n'importe qui, sans conditions préalables, a-t-il plaidé hier dans une série de tweets, et associons au débat, au même titre que toutes les parties concernées, les organismes économiques sérieux attachés à la stabilité monétaire, ainsi que le gouverneur de la Banque centrale Riad Salamé. »
M. Joumblatt a dénoncé avec force « les discussions byzantines » en cours, et pressé la classe politique « de sortir du cercle vicieux ». « Cessons de parler de paniers vides et de nous bercer d'illusions en répétant que le Liban fait partie des priorités des grandes puissances. Nous vivons dans un désordre mondial grandissant, et c'est pourquoi un compromis interne est préférable à des intérêts à court terme ou à des séductions éphémères qui seraient néfastes à long terme », a dit M. Joumblatt.

Et d'ajouter : « L'intérêt du Liban passe avant celui des particuliers. Ni le Hezbollah ni aucune des forces politiques en présence ne seront à même d'assumer les risques d'une vacance. Préservons la stabilité, sortons du cercle vicieux des objections et des contre-objections. Que le slogan de cette sortie de la crise présidentielle soit celui de la consolidation d'une économie productive, d'une sécurité assurée et effective, et du refus de nominations improvisées. »
Par ailleurs, s'adressant au Hezbollah, M. Joumblatt en a salué des succès passés, rendus possibles « par des décisions centralisées et secrètes ». Et de déplorer une série de nominations « aux objectifs et aux orientations incompréhensibles » et contraires aux exigences de la centralisation, pour lesquelles il réclame « des éclaircissements nécessaires à une bonne communication ».

Félicitations à Guterres
Par ailleurs, M. Joumblatt a salué l'élection récente d'un nouveau secrétaire général de l'Onu nouvellement élu (Antonio Guterres, qui doit entrer en fonction le 1er janvier 2017, NDLR), relevant que « de nouvelles relations internationales non conventionnelles sont en train de s'installer », qui représentent « des défis nouveaux à divers échelons ».
Tout en le félicitant de défendre « les mêmes principes socialistes » que lui, M. Joumblatt a souhaité que l'expérience de M. Guterres dans son pays, le Portugal, au sein de l'Europe et aux Nations unies permette à l'Onu, sous son mandat, « de jouer un rôle plus humain et de se départir de tout double langage, en particulier en Palestine ».

Source: http://www.lorientlejour.com/article/1012772/joumblatt-presidentielle-et...