Elections communales de 2014 : Rien ne va plus entre Moussa Sinko et Malick Alhousseini
Désireux de se libérer du fardeau du RPM pour mieux se dédier à sa fonction de président de tous les Maliens, IBK a jeté son dévolu sur un homme » discret et loyal « , le Premier ministre Oumar Tatam Ly pour lui confier son…héritage politique. Déjà les passe d’armes d’armes ont commencé avec le Secrétaire général Bocari Tereta, qui se voit dans l’habit de l’héritier présomptif.
Pour plusieurs cadres du Rassemblement pour le Mali (RPM), le Premier ministre Oumar Tatam Ly reste trop éloigné du parti dont » le travail de fourmi » à la base lui a permis d’avoir une majorité forte à l’Assemblée nationale. Certains députés de la majorité reprochent au chef du gouvernement «un déficit de communication avec les milieux politiques».
A peine né le parti Fare anka Wili, crée on le sait par un certain Zoumana Mory Traoré, gabelou de son état et non moins multi millionnaire, traverse déjà une tempête. Les deux principaux ténors (Zou et Modibo Sidibé) ne seraient plus en odeur de sainteté.
Après la tenue des élections présidentielle et législatives de 2013, les regards sont tournés vers les échéances communales qui, normalement, devraient être tenues en mars, avril 2014. De sources informées, le Président IBK pourrait en décider autrement.
Avec la situation chaotique que traversent des partis politiques, les élections communales qui s’annoncent se joueront surtout au niveau des individualités et de la personnalité des candidats et non de la capacité de mobilisation de leur parti.
Ladji Bourama caresse le projet de confier le parti – et sa succession – à son fils spirituel Oumar Tatam Ly, mais le ministre de l’Agriculture, Téréta, ne l’entend pas de cette oreille. Et il a rallié à sa cause Karim Kéita, le fils du chef de l’Etat.
La transhumance politique est un des maux de la démocratie malienne. Des hommes politiques changent de partis comme s’ils changent de chemises. Un phénomène considéré par l’association SOS-Démocratie comme l’absence de conviction politique.
L'issue de récentes réunions, une partie du Comité exécutif (CE) de l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (ADEMA-PASJ), vient de publier une déclaration, dans laquelle, des cadres comme Ousmane Maïga, Mme Zouré Fadimata Maïga, Boubacar Camara, Lazare Tembély » dénoncent la gestion solitaire du parti par le vice-président Tiémoko Sangaré et promettent de tout mettre en œuvre pour la convocation sans délai du congrès ordinaire devant mettre en place un bureau légitime pour gérer les aspirations profondes du peuple ADEMA tout entier«
Après les 18 membres du bureau parlementaire installés le 12 février 2014, à l’exception du président Issaka SIDIBE lui-même, élu pour 5 ans, c’était le tour des commissions d’être constituées avec 26 députés, dont 2 rapporteurs.
Le président Issaka SIDIBE trône, depuis mercredi dernier, sur un bureau de 18 membres contre 22 pour le bureau sortant 2012-2013 : 8 vice-présidents, 2 questeurs et 8 secrétaires parlementaires contre 10 vice-présidents, 2 questeurs et 10 secrétaires parlementaires.
Fortement attendu par l’opinion ainsi que par la classe politique, l’instance dirigeante de la 5e Législature de l’AN a été enfin installée, la semaine dernière, après plusieurs reports dus essentiellement aux maladresses administratives. Les nominations personnelles aux parlements étrangers vont devoir attendre un décret additif, tandis que le président de l’AN n’attendait visiblement que l’effectivité des instances dirigeantes pour opérer des changements substantiels dans son cabinet. Pour l’un comme pour l’autre, c’est le RPM qui rafle naturellement la mise.
L’élection du nouveau bureau de l’hémicycle avec 133 des voix sur 144 ne doit pas pour autant cacher les vives critiques relatives aux critères de sélection de certains de ses membres. En effet, des voix se sont faites entendre, y compris celles de la mouvance présidentielle, pour dénoncer le «manque de transparence», tant dans la composition du bureau que la constitution des commissions de travail.
Attendue le week-end qui vient de s’écouler, la démission du gouvernement Oumar Tatam Ly I n’a pas eu lieu du fait, selon des sources bien informées, de l’arrivée ce mardi de sa majesté le Roi Mohammed VI du Maroc à Bamako. Ce serait, analyse-t-on dans la haute sphère de l’Etat, faire preuve d’indécence et de manque d’égard à l’endroit du souverain chérifien que d’être dans les tractations pour la formation d’une nouvelle équipe gouvernementale, avec des ministres n’expédiant que les affaires courantes avant de recevoir ce » grand ami du Mali ».
La première grande sortie es qualité du chef de file de l’opposition parlementaire s’est soldée par un flop politique à Bagadadji, mardi dernier, avec l’adoption par les députés du nouveau Règlement intérieur de l’Assemblée nationale pour la législature 2014-2019.