À l'issue d'un conseil national houleux, le Parti authenticité et modernité (PAM), première formation d'opposition, a décidé d'avancer de plusieurs mois la date de son congrès. Objectif : resserrer les rangs pour pouvoir peser lors des élections de 2021.
C’est sans la présidente Fatima-Zahra Mansouri que le conseil national du Parti authenticité et modernité (PAM) a tenu sa 24e session, dimanche 5 mai, au Palais des congrès de Salé. Une absence qui a donné lieu à un incident qui en dit long sur la division qui règne au sein de cette formation politique.
« Au démarrage des travaux, une bonne partie de la salle n’a pas apprécié la décision de la présidente de désigner Abdelmoutaleb Amiar pour diriger le conseil à sa place, témoigne pour Jeune Afrique un membre du parlement interne du PAM. Un compromis a finalement été trouvé en le remplaçant par Mohamed Cheikh Biadillah. »
Cet ancien secrétaire général de la formation (2009-2012) est l’un des cinq signataires de « l’appel à la responsabilité », lancé il y a deux semaines par cinq fondateurs du parti et dans lequel ils appellent à « ramener le projet sur la ligne juste », tout en pointant l’aggravation de la crise interne.
Un optimisme affiché malgré les divisions
La veille de ce conseil national, les deux clans du PAM se sont retrouvés séparément : alors que le secrétaire général Hakim Benchamach s’est réuni avec ses prédécesseurs (à l’exception d’Ilyas El Omari), son principal détracteur, Abdellatif Ouahbi, a convié chez lui plusieurs membres influents du parti. Le conseil national a ensuite été marqué par de nombreux accrochages verbaux, au sujet notamment de la direction actuelle du parti.
Fahd Iraqi
Source: https://www.jeuneafrique.com/771804/politique/maroc-le-pam-avance-la-dat...