Abdallah Djaballah s’est montré très critique à l’égard du processus politique en cours, estimant notamment qu’une « grande partie du régime de Bouteflika est toujours en place ». Selon lui, seuls « des symboles politiques, militaires et financiers ont quitté le pouvoir ».
Dans un entretien accordé, ce dimanche 24 novembre, à Al Jazeera Net, le chef du FJD a réitéré le refus de son parti de prendre part à la prochaine élection, car les conditions ne sont pas réunies. « Nous avons décidé de ne pas participer car les conditions ne sont pas réunies. Les organiser de cette manière signifie une seule chose : la continuation du régime que le peuple a rejeté ».
Abdallah Djaballah n’exclut pas une annulation des résultats de la prochaine élection présidentielle du 12 décembre du fait que le scrutin sera totalement boycotté dans quelques wilayas, notamment en Kabylie. « Ce qui conduira à l’annulation des résultats et la mise en place d’une courte période de transition pour aboutir un consensus autour d’une nouvelle démarche », a-t-il dit.
« Cette hypothèse est liée à la possibilité d’un boycott global de la région de la Kabylie. Si un tel événement se produit, l’intérêt de l’unité nationale m’appelle à proposer de ne pas officialiser les résultats et d’aller vers une courte période de transition dans laquelle un dialogue global et inclusif est organisé, dans lequel les conditions nécessaires seront réunies pour permettre de répondre aux demandes du peuple », a-t-il détaillé.
Abdallah Djaballah a critiqué, sans le citer Ali Benflis, son partenaire au sein des Forces du changement. Le chef du FJD l’a accusé de ne pas avoir respecté ses engagements pris avec les autres acteurs politiques et de s’être précipité pour prendre part à l’élection présidentielle alors que, selon lui, les conditions pour le respect de la volonté populaire ne sont pas réunies.
« Le pouvoir réel a réussi à diviser l’opposition et affaiblir la révolution pacifique », a expliqué Djaballah, toujours en allusion à la participation de Benflis à la présidentielle.
« Notre position a été et demeure avec la révolution du peuple. Nous y participons et nous adoptons ses revendications, aidons à les réaliser et mettons en garde contre toute tentative de les contourner », a expliqué le chef du FJD qui exclut la possibilité d’un second tour à la présidentielle.
Samir Allam
Source: https://www.tsa-algerie.com/abdallah-djaballah-nexclut-pas-une-annulatio...
